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Lyon, le 6 octobre 2011 - La Scène Poétique renaît...

 ... de ses cendres !
La  SCÈNE  POÉTIQUE  présente depuis 2003 à Lyon un cycle de poésie parlée. Elle a été créée à l'initiative de Patrick DUBOST. Lui-même poète, il invite un large public à rencontrer des poètes contemporains venant de notre région, de France et du monde entier.

Patrick DUBOST
Cette Scène Poétique, après avoir été proscrite de la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu (Lyon) l’hiver dernier, a aujourd’hui retrouvé un théâtre. A présent hébergée par l’Ecole Normale Supérieure, elle sera le fruit d’une collaboration avec le Centre d’Études et de Recherches Comparées sur la Création dirigé par Eric DAYRE.

En passant du temple du livre à une école, dédiée à la jeunesse, aux Lettres et aux Sciences humaines, nul doute que ce cycle trouvera d’autres souffles et d’autres orientations.

L'E. N. S. à  Lyon
    Et pour commencer l’année, la SCÈNE  POÉTIQUE  présente

                    le mercredi 12 octobre 2011 à 18h30,
                          
            Jacques Rebotier & David Christoffel
             écriture poétique / écriture musicale

                                    Entrée libre

                               Salle Kantor à  l'ENS
       15, Parvis René Descartes 69007 -  Métro : arrêt  Debourg




Lyon, le 25 juillet 2010 – Commencer et recommencer, sans cesse…

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Velominibus !
jjancel's images
Les 2, 3, 4 juillet se sont déroulés au Parc de la Tête d’or (à Lyon) les DIALOGUES EN HUMANITE. Au cours de ces trois jours, l’on expose, l'on expérimente, l’on débat et l'on festoie, parfois avec humour, mais toujours avec le souci de faire correspondre l’humanité en question et les questions relative au politique.
C’est un événement ouvert à tous, durant lequel chacun peut écouter les murmures du monde ou prendre la parole. S’y expriment, outre les personnes exerçant des responsabilités politiques, des créateurs, des soignants, des spirituels, des bâtisseurs…, de toutes origines et de tous âges, petits ou élites, dont quelques nobélisés…

 Bablu Ganguly, leur interprète, Mary Vattamattam
Au parc de la Tête d'or, le 5 juillet 2010
Dimanche, je suis allée écouter le récit à deux voix de bâtisseurs - Mary Vattamattam et Bablu Ganguly - venus d’Anantapur (district de l’Andhra Pradesh) au sud de l’Inde.
A l’ombre des grands arbres du parc, ils nous ont raconté comment, jeunes époux, ils ont acquis quelques hectares d’une terre, dévastée par la sécheresse, qu’ils ont entrepris de faire revivre.
Ce qui a déclenché ce désir ? Le souhait de vivre une vie enrichissante main dans la main avec la nature.

Bienvenue à Timbaktu
Photo website de Timbaktu
C’est ainsi qu’a vu le jour « Là où la terre rencontre le ciel », TIMBAKTU (en langue télougou). Au commencement donc ce simple souhait : se rapprocher de la terre et l’aider à se régénérer.

Engrais vert
Photo website de Timbaktu
L’on se mit au travail. Avec la contribution de villageois voisins, des équipements de captation d’eau furent bâtis et le secteur reboisé en employant des méthodes de l’agriculture biologique, de sorte de favoriser des styles de vie alternatifs portant en eux des germes de vie. La forêt grandit et l’on vit revenir les oiseaux, les serpents et les papillons…

Formation à la vente
Photo website de Timbaktu
Le projet s’étendit. Des centaines, puis des milliers de personnes rejoignirent cette cellule de vie et la développèrent. TIMBAKTU COLLECTIVE vit alors le jour. Ce fut un autre commencement, fondé non plus uniquement sur la culture du sol mais aussi sur les cultures des êtres humains venues de tous les horizons : leurs coutumes, leurs religions, leurs modèles sociaux...

Rencontre avec des responsables
des coopératives de micro-crédit
Photo website de Timbaktu
 Bâtir l’autonomisation juridique et financière des foyers, notamment des femmes vivant seules, des orphelins et des personnes handicapées, et plus largement résoudre les problèmes de droit et de gouvernement devint la priorité, si bien que « Là où la terre rencontre le ciel » a changé peu à peu de visage.

Enfants à l'école de Timbaktu
Photo website de Timbaktu
 Aujourd’hui, fort d’une population d’environ 30 000 habitants et d’une équipe de 105 personnes qui travaillent dans une centaine de villages des cantons de Chennekothapalli, Roddam et Ramigiri, le collectif de Timbaktu fait face à un nouveau défi : le manque d’eau potable. Le niveau des nappes phréatiques est devenu si bas que les eaux possèdent un taux de minéralisation, notamment en fluor, impropre à la consommation. Les enfants, dont les dents et les articulations pâtissent, en souffrent déjà.

Réserve de graines à Timbaktu
Photo website Timbaktu
  De sorte que Mary et Bablu ont repris le chemin pour chercher de nouveaux partenaires, en occident cette fois. Leurs requêtes ? Des ressources - compétences (dont des ingénieurs hydrauliciens, des pédagogues, des soignants…), finances et soins – pour solutionner, ou au moins traiter toute la chaîne de problèmes causés par le manque d’eau.

 En nous invitant, nous occidentaux, à contribuer à leur projet, Mary et Bablu préparent un nouveau commencement : puisse-t-il voir le jour, pour leur peuple naturellement, mais aussi de façon que « Là où la terre rencontre le ciel » englobe dans son rayonnement notre vieux monde… Peut-être cette visite sera-t-elle ainsi la chance de nouveaux commencements, permettant à chacunes de nos cultures – orientales et occidentales - de se régénérer et de se féconder réciproquement ?

 En attendant, je relaye leurs voix. Voici leurs coordonnées :
 Site Internet : http://www.timbaktu.org/
 Mail : timbaktu.collective@gmail.com
 Pour les non anglophones, il est possible de « prendre langue » avec Timbaktu par l’intermédiaire d’Anne-Marie LE MOING (agronome), francophone et hispanophone, dont voici le mail : analimon47@gmail.com

Lyon, le 23 juin 2010 – Le point de vue du photographe Attila DURAK

Photos ©Attila DURAK - Ebru
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L’exposition de photos d’Attila DURAK intitulée Ebru – papier marbré - invite à découvrir les peuples de Turquie et d'Anatolie. Durant 6 ans, Attila DURAK est allé par monts et par vaux, par villes, villages et campements, photographiant les visages, les personnes, les groupes et mettant en lumière la diversité culturelle de ces régions, de sorte que défilent sous nos yeux des sujets turcs, kurdes, arméniens, juifs, grecs, lazes, zazas, pontiques, géorgiens, roms, yézidis, pomaks...


Photo ©Attila DURAK - Ebru

De son regard sur le monde, profond et haut en couleurs, des regards qui nous fixent en retour, de la démarche qui a présidé à l’accrochage des photos, se dégagent Ebru - le papier marbré - et au-delà de la métaphore, un manifeste “vivre ensemble” dans le respect et la confiance...


Photo ©Attila DURAK - Ebru
Clichés ©Anne-Laure QUIVIGER
Le montage de ces regards – qui pour la plupart ne se dérobent pas – et de ces situations créent des relations, des angles, des face à face et des points de vue impressionnants, inattendus, portant à la reflexion. 

Touchée, je me suis prise à rêver : comment faire pour que la peinture de son pays que nous offre Attila DURAK puisse durer et se répandre par-delà les frontières…?

Cette exposition a été organisée par la Bibliothèque de la Part-Dieu, à Lyon. Les photos, accompagnées de textes et de musiques, ont donné lieu à un recueil – Ebru (Editions Metis, Istanbul, 2007) - dont la version française est éditée chez Actes Sud.

Les clichés disposés dans ce billet ont été réalisés par Anne-Laure QUIVIGER, passionnée de photographie.

Lyon, le 11 juin 2010 – Venue de Bernard Noël à Lyon

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Ce jeudi 3 Juin, Bernard Noël est venu à Lyon, et sous l’or, les stucs et les lustres monumentaux de la grande salle jouxtant la bibliothèque du 5ème arrondissement, le poète a lu : des séquences de « Jardin d’encre », poème en cours d’écriture, dont il nous a offert la primeur.
Nous étions une centaine environ à écouter. Une voix, d’abord, ferme, bien timbrée lisant un texte taillé sur mesure, au souffle près…, son texte. Et puis des paroles. Les paroles d’un homme qui a vécu. Profondément. Passionnément. En conjuguant les mouvements de l’histoire aux motions à l’œuvre en lui. Et en réfléchissant la langue, le corps, le vivant…
« Le jardin d’encre » – 17 strophes de 17 vers de 17 syllabes – évoque maintenant. Tout un bouquet de maintenant.
Il a lu et le temps s’est suspendu.

 
Bernard Noël  
(Photo : Pascal Fellonneau)

  « Et maintenant ce maintenant veut faire un rempart au présent… […]
  Et maintenant, la main cherche à tâtons une page habitable… […]
  Et maintenant pourquoi une fois de plus rechercher l’inconnu… […]
  Et maintenant création et dé-création croisent leurs syllabes… […]
  Et maintenant quelle miséricorde quand ce mot n’a plus de sens… […]
  […] et toute la vie dehors fera couler dedans la grande nuit. »

Lorsqu’est venu l'instant des échanges, nous sommes tous restés cois. Comment prendre la parole après avoir entendu cela ? Nous avions reçu un présent tel que nous ne pouvions offrir en retour à Bernard Noël que notre silence… profondément habité et ému.
Un peu de confusion est né de ce silence inattendu. Il a murmuré, timidement, presqu’en s’excusant : « Ce que j’ai lu m’a paru sinistre ».
Pour ma part, j’ai entendu et humé dans ce « Jardin d’encre » le bourdon d'une ample générosité et le parfum d'une profonde liberté…

Et vous, voudriez-vous partager quelques vers de Bernard Noël avec nous ?

Albepierre, le 11 mai 2010 - Point sur la Fête du livre à Villeurbanne

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Mes amies Marie-France CHEVRON et Aurélie BOISSINOT
dans la salle d'exposition
de la maison du livre de Villeurbanne
La fin de semaine dernière, s'est déroulée la Fête du livre jeunesse à Villeurbanne, aux portes de Lyon, au cours de laquelle était organisé un salon du livre jeunesse.
Un salon, c'est l'occasion de retrouver amis et complices, de découvrir des auteurs, des illustrateurs et des éditeurs - ainsi que leurs ouvrages - et, parfois, de les rencontrer...
C'est aussi une agréable façon de se tenir au courant des mille et une nouvelles qui forment le réseau très fluctuant des courants sur lesquels les artistes naviguent.
L'édition de cette année avait pour thème RÉSISTER, date (le 8 mai) oblige. Mais loin de se cantonner dans la mémoire historique de l'événement - aussi essentielle fut-elle - ou dans un militantisme gauchisant, l'équipe de la MAISON DU LIVRE, DE L'IMAGE ET DU SON, avait fait une large place à l'humour. L'humour, la plus sûre et la plus durable des armes contre toute forme d'oppression, qu'elle soit politique, sociale, familiale, transgénérationnelle...!
La programmation était si riche qu'il ne m'a pas été possible de tout voir, tout entendre... Cependant parmi les artistes invités, j'ai été particulièrement sensible à la représentation donnée par PLONK et REPLONK sous le titre "Le Rezizistan, république oubliée", ainsi qu'à leur exposition d'images et d'objets. Voici des artistes qui savent jouer des situations, de la langue - le suisse roman, si chantant - et de l'image en virtuoses... Je suis encore toute vibrante des éclats de rires qu'ils ont déclenchés... et de la joie de découvrir que de nouveaux chantres ont repris - et portent haut et franc - le flambeau de la liberté. Et avec quel esprit !

Christian HUMBERT-DROZ, sérigraphiste et éditeur,
notammant de la revue DROZOPHILE
Parmi les éditeurs, une heureuse rencontre : celle de Christian HUMBERT-DROZ, artisan-éditeur suisse, aussi, qui vit de la sérigraphie. Or ce passionné ouvert aux artistes et sensible à leurs oeuvres trouve de plus le temps d'éditer, entre autres, une revue intitulée DROZOPHILE (!) avec eux, publiée et imprimée - de nuit ou durant les périodes creuses dans son atelier, à Genève... - uniquement en sérigraphie !
Si ! Si ! Et si la fidélité à lui-même et à ce qui mobilise son coeur n'est pas toujours payant - je veux dire en espèces sonnantes et trébuchantes - du moins fait-il ce qui lui plaît !
Rien que pour avoir entendu ces paroles - et avoir vu le visages ouverts, concentrés et joyeux des étudiants des Beaux-Arts ou des jeunes artistes venus le seconder - cette fête valait le déplacement.
D'avoir parlé et côtoyé ces très belles personnes, ainsi que leurs oeuvres, m'a donné courage, énergie et idées pour poursuivre ma route.