Georges de la Tour : L'apparition de l'ange à Joseph |
Coïncidence ! Lundi, le 28 juin, en allumant la radio, voici que je suis accueillie par ces mots :
« Jadis, en un jadis par les rêves eux-mêmes oublié,
la flamme d’une chandelle faisait penser les sages :
elle donnait mille songes au philosophe solitaire.
Sur la table du philosophe,
à côté des objets prisonniers dans leur forme,
à côté des livres qui instruisent lentement,
la flamme de la chandelle appelait des pensées sans mesure,
suscitait des images sans limite. »
la flamme d’une chandelle faisait penser les sages :
elle donnait mille songes au philosophe solitaire.
Sur la table du philosophe,
à côté des objets prisonniers dans leur forme,
à côté des livres qui instruisent lentement,
la flamme de la chandelle appelait des pensées sans mesure,
suscitait des images sans limite. »
De la main de Gaston BACHELARD, ils sont tirés d’un opuscule intitulé :
La flamme d’une chandelle !
Gaston BACHELARD, le philosophe poète…
Il ne m’en a pas fallu plus pour aller relire La flamme d’une chandelle et rechercher des images de peintures de Georges de la TOUR.
Rien de flatteur dans cette peinture - ni brillance technique, ni accumulation d’objets ou de motifs décoratifs, ni envolées lyriques ou mélancolies romantiques - seulement de la simplicité.
Cette économie de moyens et de couleurs,
assortie de constructions qui confinent au dépouillement,
porte au silence, à la méditation :
de larges plages inoccupées, quelques figures,
de rares objets et, reine,
la lumière chaude et mystérieuse
qui se joue de l'ombre…
qui se joue de l'ombre…
« Pont de feu entre réel et irréel
Co-existence à tout instant
De l’être et du non-être »
De l’être et du non-être »
Roger ASSELINEAU, Flamme, in Poésies incomplètes
« La flamme est un feu humide »
[...] le lecteur des Pensées de JOUBERT se plaît aussi à imaginer.
Il voit cette flamme humide,
ce liquide ardent, couler vers le haut,
ce liquide ardent, couler vers le haut,
vers le ciel,
comme un ruisseau vertical. »
comme un ruisseau vertical. »
Gaston BACHELARD, La flamme d’une chandelle
Flamme, lumière d’encre
Des commencements
Aux seuils
Fluide
Naissance, ô mort…
© Michèle Rodet
2 commentaires:
D'un auteur dont je ne me souviens pas le nom...
"mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténébres!"
Blog magnifique qui, à haute dose, pourrait bien vous transpercer pour mieux vous transformer....
Shambo
D'autant, Shambo, qu'il est si bon de bénir la flamme d'une bougie : sa lumière, sa chaleur et sa vie... surtout lorsqu’elle anime une demeure.
Et puis pourquoi toujours prendre les ténèbres en mauvaise part ? Ne sont-ce pas elles qui veillent sur les gestations et la sécurité des clandestins ou des résistants ?
Merci de ta visite !
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