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Lyon, le 19 décembre 2012
SOURCES
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Voici des années
que je marche dans le désert -
le chant des pistes
que je marche dans le désert -
le chant des pistes
![]() |
Yala Yala
Gibbs TJUNGURRAYI :
Rêve du serpent et de l’eau (1972)
Pigments
minéraux et peinture acrylique
sur panneau aggloméré
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Le chant des pistes
va,vient,se présente,se perd -là-bas il serpente
A l’ombre d’un vallon –
une bouche, creusée dans le roc,à même la terre
- Mon cœur, dis, pourquoi
bondis-tu dans ma poitrine ?- Source, te voici !
© Michèle Rodet
L’exposition - Aux sources de la peinture Aborigène - présente le mouvement
artistique né dans le désert d’Australie centrale au début des années 1970. Il
provient de la transposition, sur des panneaux de bois, de motifs de peintures
rituelles éphémères. Les artistes Aborigènes de Papunya, en créant une nouvelle
forme d'art, changèrent la manière d’appréhender le territoire et de concevoir
l’histoire de l’art australien, et partant, commencèrent à reconquérir la place
et la dignité qui leur avaient été dérobées.
Au Musée du quai
Branly - 37, quai Branly
75007 Paris – 01 56 61 70 00 - Jusqu’au dimanche 20 janvier 2013.
Lyon, le 7 décembre 2012
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MA COLOMBE
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- Possible,
MA COLOMBE
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Traces sur le sable -
ma colombe s’est envolée
par la fenêtre
ma colombe s’est envolée
par la fenêtre
murmure ma colombe,
possible
pour vous
pour vous
voyageurs de l’ombre
de vous présenter
au levant
sur l'aile de mon chant
au levant
©
Michèle Rodet
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Lyon, le 26 novembre 2012
HORIZONS
-J'ai vu l'horizon
de le mer de Marmara -
le chant du monde
Oiseau migrateur -
le chant du monde s'élève
à l'horizontal
© Michèle Rodet
Lyon, le 7 novembre 2012
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LUMIÈRE
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- Lumière,
tu sors sans fixer de rendez-vous ?!
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- C’est que j’ai tout mon temps !
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- Lumière,
comment peux-tu t’élancer
dans l’air, comme cela,
sans filet ?
N’as-tu pas peur du vide ?
© Michèle Rodet
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LUMIÈRE
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- Lumière,
tu sors sans fixer de rendez-vous ?!
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- C’est que j’ai tout mon temps !
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- Lumière,
comment peux-tu t’élancer
dans l’air, comme cela,
sans filet ?
N’as-tu pas peur du vide ?
- Lumière,
connais-tu le vertige ?
connais-tu le vertige ?
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- Pourquoi m’encombrer
de voir et de savoir ?
-
de voir et de savoir ?
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J’ai mon heure, te dis-je…
© Michèle Rodet
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Lyon, le 19 octobre 2012
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Rêves
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© Michèle Rodet
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Pour entrer en relation avec Denis PUGEAUT, passionné par les oiseaux et la photographie, cliquer ICI.
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Rêves
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Les rêves
couvés
sous les ailes des oiseaux
chantent le plein et le rond…
ils palpitent,
vibrent
rayonnent
d’impalpables arcs-en-ciel
répondants,
légers,
légers,
aux traits de lune
venus dans la nuit
offrir leur lumière nacrée
aux plis profonds
de mes obscurs souterrains…
Seuls les rêves
couvés
sous les ailes des oiseaux
me donnent
ce sentiment de plénitude© Michèle Rodet
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Lyon, le 4 octobre 2012
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DANS LES NUAGES...
Ce soir-là,
je n’ai jamais été aussi près de comprendre la physique quantique.
Nous volions vers l’ouest…
Le soleil suspend
sa course le temps d’un vol -
Retour d’Istambul
Survoler
la crête des nuages,
gagner l’infini
Ciel ? Ai-je rêvé
l’or des nuages mousseux ?
A terre, il pleut !© Michèle Rodet
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Lyon, le 15 août 2012
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Arbres
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Arbres
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Un tronc crevassé
griffé comme du vieux cuir -
oraison du soir
Près du vieil arbre
au tronc cuit et tavelé
chercher le repos
Au pied de l'arbre
noueux, ridé et tremblant
recouvrer la paix
Sous le ramage
du vieil olivier, songer
aux ombres du soir
Seul sous la ramée
frissonnante pour rêver
de constellation
© Michèle Rodet
Lyon, le 24 juillet 2012
Passages
La poésie m’attire. J’aime la lire. J’aime d’avantage encore
l’écouter, incarnée par une voix et ses couleurs, une scansion, un souffle… une
présence.
J’aime aussi en écrire. Les formes, nombreuses, dans
lesquelles elle se coule, me permettent
de donner libre cours à mon imaginaire dont les surgissements sont multivoques.
Ah, le plaisir de jouer des mots, des rythmes et des silences comme un musicien
joue de son instrument ! Et que dire de la joie de façonner des images, de
ménager des entre-deux - autant de portes ouvertes pour que l’imaginaire
d’autrui entre en correspondance avec le mien, autant de passages pour que des
voix secrètes se faufilent jusqu’à nos oreilles…
Rue de l'Oratoire - Chalon sur Saône (France) |
Cette année, le haïbun s'est joint à mes autres "instruments" de poésie. C'est une forme traditionnelle d'origine japonaise, plutôt courte. Sa principale caractéristique ? Mêler le récit et la poésie, que l'on préfère brève, de sorte que le haïku y trouve naturellement sa place.
Les premiers haïbuns connus sont des récits de voyages. Aussi cette forme m'est-elle apparue comme pouvant faire coexister deux voix dans le même espace : celle du récit de voyage en surface et celle de l'âme dans la profondeur à travers de la poésie.
Le haïbun, c’est le chant et la voie.
L’accord entre deux…
La trace d’un passage, de passages…
Passage est d'ailleurs le thème choisi par les rédacteurs de l'Echo de l'Etroit Chemin n°4, la revue numérique publiée sur le site l'Etroit Chemin, dédié au haïbun. Le passage s'y décline en haïbun et sous divers aspects et tonalités...
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