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Lyon, le 7 novembre 2012

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LUMIÈRE
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     - Lumière,
tu sors sans fixer de rendez-vous ?!
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- C’est que j’ai tout mon temps !
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     - Lumière, 
comment peux-tu t’élancer
dans l’air, comme cela,
sans filet ?  
N’as-tu pas peur du vide ?

     - Lumière, 
connais-tu le vertige ?
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- Pourquoi m’encombrer 
de voir et de savoir ?
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J’ai mon heure, te dis-je…
  
             © Michèle Rodet

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Lyon, le 19 octobre 2012

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Rêves
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          Les rêves
          couvés
          sous les ailes des oiseaux
          chantent le plein et le rond…

Tambourins vivants,
ils palpitent,     
vibrent
rayonnent
d’impalpables arcs-en-ciel
répondants,
légers,
aux traits de lune
venus dans la nuit
offrir leur lumière nacrée
aux plis profonds
de mes obscurs souterrains… 
                    Seuls les rêves
                    couvés
                    sous les ailes des oiseaux
                    me donnent
                    ce sentiment de plénitude
                                             © Michèle Rodet
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Pour entrer en relation avec Denis PUGEAUT, passionné par les oiseaux et la photographie, cliquer ICI.

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Lyon, le 4 octobre 2012

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DANS  LES  NUAGES...


Ce soir-là,
je n’ai jamais été aussi près de comprendre la physique quantique.
Nous volions vers l’ouest…


Le soleil suspend
sa course le temps d’un vol -
Retour d’Istambul


Survoler
la crête des nuages,
gagner l’infini


Ciel ? Ai-je rêvé
l’or des nuages mousseux ?
A terre, il pleut !
                          © Michèle Rodet

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Lyon, le 15 août 2012

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Arbres
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Un tronc crevassé
griffé comme du vieux cuir -
oraison du soir


Près du vieil arbre
au tronc cuit et tavelé
chercher le repos


Au pied de l'arbre
noueux, ridé et tremblant
recouvrer la paix


Sous le ramage
du vieil olivier, songer
aux ombres du soir


Seul sous la ramée
frissonnante pour rêver
de constellation

           © Michèle Rodet








Lyon, le 24 juillet 2012


Passages

La poésie m’attire. J’aime la lire. J’aime d’avantage encore l’écouter, incarnée par une voix et ses couleurs, une scansion, un souffle… une présence.
J’aime aussi en écrire. Les formes, nombreuses, dans lesquelles elle se coule,  me permettent de donner libre cours à mon imaginaire dont les surgissements sont multivoques. 
Ah, le plaisir de jouer des mots, des rythmes et des silences comme un musicien joue de son instrument ! Et que dire de la joie de façonner des images, de ménager des entre-deux - autant de portes ouvertes pour que l’imaginaire d’autrui entre en correspondance avec le mien, autant de passages pour que des voix secrètes se faufilent jusqu’à nos oreilles…

 
Rue de l'Oratoire  -  Chalon sur Saône (France)
Cette année, le haïbun s'est joint à mes autres "instruments" de poésie. C'est une forme traditionnelle d'origine japonaise, plutôt courte. Sa principale caractéristique ? Mêler le récit et la poésie, que l'on préfère brève, de sorte que le haïku y trouve naturellement sa place. 
Les premiers haïbuns connus sont des récits de voyages. Aussi cette forme m'est-elle apparue comme pouvant faire coexister deux voix dans le même espace : celle du récit de voyage en surface et celle de l'âme dans la profondeur à travers de la poésie.

    Le haïbun, c’est le chant et la voie.
    L’accord entre deux…
    La trace d’un passage, de passages…

    Passage est d'ailleurs le thème choisi par les rédacteurs de l'Echo de l'Etroit Chemin n°4, la revue numérique publiée sur le site l'Etroit Chemin, dédié au haïbun. Le passage s'y décline en haïbun et sous divers aspects et tonalités...


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Lyon, le 3 juillet 2012



VOIX
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Une nappe bleue              
  Deux tisons sans rejetons 

Photo : © Robert GILLOUIN

Le feu s’éteint
Et la lumière

Laisser le noir venir
Exprès
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Je n’aime pas le noir
Ni ce qu’il chante
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Pénétrer dans le noir
Exprès

Etendre sur son chant
           Un drap

        Ma voix              
              
        © Michèle Rodet  



Pour retrouver les photos de Robert GILLOUIN, suivez ce lien !


A Paris, jusqu'au 29 juillet 2012



LES  MAÎTRES  DU  DÉSORDRE


Masques asmats (Mélanésie)
sortis pour les cérémonies jipae
Paris - Musée du quai Branly
Danse des masques -
Donner à voir les terreurs
peuplant nos ombres


Et laisser au gré
des esprits et des regards
le choix des formes…


Les chamans bordent
la lisière des âmes -
nuit, lune noire


Oh, ils maitrisent
du désordre, les chamans,
certes ! Mais lesquels ?
             
             © Michèle Rodet


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    Le peuple asmat, littéralement « peuple de l’arbre », vit isolé et dans les arbres, à l’intérieur des zones marécageuses de l’Irian Jaya, en Papouasie, région au climat tropical où croît une jungle épaisse.
    Les asmats associent les arbres aux êtres humains : les fruits des arbres correspondent aux têtes des hommes, les branches aux membres… Leur art et leurs rites reflètent ces relations. La fête jipae célèbre le passage des morts du monde des vivants à celui des esprits.
    Ce masque-costume, en cornes et vannerie, représente les personnes - défuntes depuis la dernière cérémonie jipae - qui reviennent dans leur village durant cette fête, l’espace d’un jour et d’une nuit, puis quittent définitivement la communauté. La fête s’achève par une mise en scène : la « mort » du masque, qui, frappé, tombe à terre. Transporté dans la maison des Hommes, il disparaît à la vue du village. C’est l’ultime célébration mortuaire.


Les Maîtres du désordre, exposition à voir à Paris, musée du quai Branly, jusqu'au 29 juillet 2012.
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A Paris, le 25 mai 2012

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Paris, le 25 mai 2012 - La tour Eiffel
depuis la rue de la Manutention


    A ses pieds coule

   la Seine, évidemment !

   Règne d’image            


   La Seine aux eaux

   brunes, tumultueuses -

   souffle de vent d’est
           
                © Michèle Rodet 
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Du Rhône à l'Europe, le 18 mai 2012


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ARBRE  DE  SIGNES, CONTINENTS  DE  L’IMAGINAIRE
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de Danielle BOISSELIER
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       Il y a 9 ans, le salon des artistes européens voyait le jour à l'initiative de la Maison de l'Europe de Lyon, pour que les artistes de divers pays d'Europe puissent se présenter, se rencontrer, sympathiser...
       Lors de l'édition 2012, Danielle BOISSELIER, plasticienne, poète et photographe, présente deux de ses oeuvres. Une visite s'impose à  l'Espace Berthelot, ne serait-ce que pour voir l'extra-ordinaire travail de cette artiste, trop rarement exposée dans nos murs.
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©Danielle BOISSELIER :
Arbre de signes
Photocomposition
imprimée sur tissu
    " Entre profusion et cohérence,
     rendre compte de la diversité des cultures
     et du rêve d’unité commun à l’humanité.

   Des motifs décoratifs centrés des cinq continents
   sont réunis au bas de l’œuvre
   sous un poème de Yeats :
      « Et cueillir jusqu’à la fin des temps,
        les pommes d’or du soleil,
        les pommes d’argent de la lune »
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   L’arbre de signes s’accompagne
                                d’écritures du monde
   comme autant de fruits de l’esprit humain
   reliés à un même univers

             Entre réel
                     Et virtuel,
                     Les fils
                     d’une mémoire vive ;
             Entre une chose
                     Et son contraire,
                     Long cheminement
                     précaire ;
                                                             Entre la vie
                                                                     Et son reflet,
                                                                          ………
                                                                        ………….
                                                                      Infra-mince
                                                                  Métamorphose"
                                                                                                                                            ©Danielle Boisselier
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A voir  à  l'Espace Berthelot, salle Edmond Locard : 14 avenue Berthelot (Tram T2, arrêt : centre Berthelot). Tous les jours (sauf jours fériés) de 14h à 18h30.
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