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Lyon, le 5 mai 2011 - Invitation aux SCENES DE MENAGE de Thizy
Des couvertures, des serpillières, des molletons,
des fils, des pièces de métiers à tisser,
comme vous ne les aviez jamais imaginées…
Elles sont devenues matières à création pour une vingtaine d’artistes, heureuses d’exposer à l’ancienne Manufacture de Thizy.
leurs œuvres
le 14 mai prochain
à l’occasion
de l’inauguration
de l’exposition.
Un carton d’invitation est joint à ce message
Avec nos meilleures salutations,
L’équipe de l’Ecomusée
La Manufacture - Marnand - 69240 THIZY
04 74 64 06 48 - lucie.diondet@ccpat.org
Lyon, le 28 avril 2011 - Mystère et floraisons
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Point de système, donc, dans la création - surtout pas de système, de process, ni de modélisation ! - mais la rencontre hic et nunc entre des présences ouvertes à des perspectives et à la mise en jeu de correspondances à travers d’infinies conjugaisons...
La poésie détient ceci de particulier qu’elle décoche au langage des flèches de mystère. Elles surviennent de la même façon que les fleurs apparaissent aux branches des arbres : sans que nulle main d’homme n’intervienne. La poésie comme une branche d’arbre à laquelle advient floraisons ? C'est-à-dire événements vivants ?
Oui, vivants ! Que la fleur soit un vivant, nous le savons à ceci : nous cueillons une branche fleurie ? En quelques jours à peine, les fleurs perdent leur éclat, se fanent et meurent. Incapables sommes-nous, malheureux humains, de leurs rendre la vie ; c’est que nous ne sommes pas des dieux ! Nous laissons la branche fleurie sur son arbre ? Alors leurs pétales se développent puis s’envolent, à l’heure fixée par le ciel, leur cœur se transforme en fruit, le fruit se donne - ou tombe -, nous nourrit ou offre ses graines à la terre de sorte d’engendrer, peut-être, d’autres arbres…
Ainsi vivantes, la poésie et la création artistique ? Vivantes les pointes de mystères que les poètes enchâssent dans leurs textes. Comme des fleurs sur une branche, mais invisibles, disséminées au fil des mots, en « négatif »... Ceci n’est la conséquence ni de postures, ni d’impostures. C’est qu’il est tout simplement impossible à un humain de parler la langue des dieux. Tous ceux qui écrivent ou créent l’expérimentent : un coup d’œil ou d’oreille - dépourvu de la moindre intention - et les voici « inséminés » ou, pour le dire avec élégance, inspirés par Hermès, Mercure ou quelque Muse qui passait justement par là !
Qui connaît les secrets de la nature sait que pour déplacer un végétal de manière à préserver sa vie, il convient de veiller à ses racines, à ce qui contient sa vie en puissance, à sa puissance de vie. Est-ce à dire que les poètes ont, comme les jardiniers, une science des racines ? Certainement. Mais une science propre, intime, forgée au feu de tout ce qui les rattache à la vie depuis les origines.
Point de système, donc, dans la création - surtout pas de système, de process, ni de modélisation ! - mais la rencontre hic et nunc entre des présences ouvertes à des perspectives et à la mise en jeu de correspondances à travers d’infinies conjugaisons...
Lyon, le 4 avril 2011 - Haïkus
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Fleurs envoûtantes -
© Michèle Rodet
Fleurs envoûtantes -
Votre quiétude touffue
couvre mes ombres
© Michèle Rodet
Grain exotique -
Au Café des Négociants
pluie de pétales !
© Michèle Rodet
Lyon, le 24 mars 2011 - Clair-obscur aigu-émoussé
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A cause de je ne sais quel funeste sort, les français craignent les figures de style de leur propre langue. Il est vrai que certains mots, avec leur consonance bizarre et leur orthographe invraisemblable, ne simplifie pas la tâche de qui veut mettre les mains dans le cambouis !
Oxy- vient d’oxus et signifie « aigu, c. à d. pointu, tranchant ; d’où, en parlant de sensations : piquant, aigre, acide ; aigu (voix, cri), perçant (vue, regard) ; en parlant de l’intelligence : fin, pénétrant, vif, rapide ».
-More vient de môros et signifie « émoussé, hébété, d’où au moral sot, fou, insensé ».
Le mot oxymore signifie donc littéralement « aigu-émoussé, fin-sot, pénétrant-hébété… ». Il est donc lui-même un oxymore !
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A cause de je ne sais quel funeste sort, les français craignent les figures de style de leur propre langue. Il est vrai que certains mots, avec leur consonance bizarre et leur orthographe invraisemblable, ne simplifie pas la tâche de qui veut mettre les mains dans le cambouis !
Ainsi en est-il de l’oxymore, la figure de style qui rassemble, en une seule expression, deux termes de sens contraire. Des exemples ?
"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles…" Pierre Corneille, Le Cid.
"Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé porte le Soleil noir de la Mélancolie" - Les Chimères, de Gérard de Nerval ; des expressions aussi, passées dans la langue commune telles qu’un silence assourdissant, un jeune vieillard et naturellement, un clair-obscur.
Le mot oxymore a été composé à partir de deux termes grecs : oxy- et -more.Oxy- vient d’oxus et signifie « aigu, c. à d. pointu, tranchant ; d’où, en parlant de sensations : piquant, aigre, acide ; aigu (voix, cri), perçant (vue, regard) ; en parlant de l’intelligence : fin, pénétrant, vif, rapide ».
-More vient de môros et signifie « émoussé, hébété, d’où au moral sot, fou, insensé ».
Le mot oxymore signifie donc littéralement « aigu-émoussé, fin-sot, pénétrant-hébété… ». Il est donc lui-même un oxymore !
Quand un oxymore se présente dans un texte, il surprend et déstabilise : la langue perd de sa clarté, le sens de la phrase se dissout et le lecteur attentif s’arrête. Car l’oxymore conduit le langage à une extrémité : dire et dédire en un seul mouvement. C’est qu’il s’agit pour lui non de produire du sens en surplus, mais au contraire de l’évider, de le creuser ; l'oxymore signale la présence d'un abîme, indéfini mais bordé, comme le ferait un pont jeté par-dessus un gouffre pour le franchir.
Ainsi, dans le même temps que la signification se dérobe, une porte s’ouvre sur une autre scène - un seuil se dégage entre deux - et un troisième espace apparaît qui, n’étant pas visible, ne pouvait se déployer dans le courant du texte.
Ce troisième espace est désigné en creux, en négatif, pour informer le lecteur que le dit-lieu est compté : il existe, puissamment. Le lecteur renvoyé à ses propres réflexions est alors invité à développer ses pensées et à les laisser filer dans le courant du texte. C'est que le Destin qui noue ses rets par-dessus nos têtes ou les remous obscurs, cycliques et labyrinthiques de nos âmes sont affaires de chacun.
Clair-obscur est donc un oxymore. Ce fut aussi, en peinture, l'expression d'une révolution qui introduisit un déplacement radical dans la conception de la lumière.
L'expression clair-obscur, en passant dans le langage commun, a été roulé comme un galet dans le cours tumultueux d’un torrent : elle a perdu de son tranchant et de ses qualités subversives.
Cependant, bien que l’aiguillon soit émoussé, elle n’en introduit pas moins à des chambres noires, des champs obscurs, des fonds ténébreux ou de sombres scènes…
Les mots passent et leurs vertus, les mystères demeurent - inusables, inépuisables, insondables - et leur piquant, et le désir aigu qu’ils suscitent d’être pénétrés… mais aussi formés, déformés, reformés… et représentés !
Fac simile de Georges de la TOUR - (Le Louvre) Éducation de la vierge |
L'expression clair-obscur, en passant dans le langage commun, a été roulé comme un galet dans le cours tumultueux d’un torrent : elle a perdu de son tranchant et de ses qualités subversives.
Cependant, bien que l’aiguillon soit émoussé, elle n’en introduit pas moins à des chambres noires, des champs obscurs, des fonds ténébreux ou de sombres scènes…
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Lyon, le 6 mars 2011 - Clair-obscur
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Naître de l'ombre du feu
Des couleurs de l'air...
Que de matrices !
Naître de l'ombre du feu des couleurs de l'air...
Quelle matrice !
Naître de l'ombre
Du feu
Des couleurs Naître de l'ombre du feu
De l'air... des couleurs
Que de matrices ! de l'air...
Naître de l’ombre
du feu des couleurs de l’air…
Que de matrices !
© Michèle Rodet
Naître de l'ombre du feu
Des couleurs de l'air...
Que de matrices !
Naître de l'ombre du feu des couleurs de l'air...
Quelle matrice !
Naître de l'ombre
Du feu
Des couleurs Naître de l'ombre du feu
De l'air... des couleurs
Que de matrices ! de l'air...
Que de matrices !
Naître de l'ombre
Du feu des couleurs
De l'air...
Que de matrices !
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Naître de l'ombre
Du feu des couleurs
De l'air...
Que de matrices !
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Lyon, le 6 février 2011 - Exposition : prolongation !
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© Michèle Rodet : Châlheur - Soie incarnat crochetée, montée sur baguette de bois - par dessous, tapis afghan ! |
L'exposition de quelques-unes de mes oeuvres au Golshane est prolongée jusqu'à la fin février 2011.
Je peux ainsi présenter un peu de mon oeuvre et rencontrer les personnes qui, d'une façon ou d'une autre, s'intéressent à mon travail.
C'est aussi pour tout un chacun la possibilité de me rencontrer. Alors, si vous le souhaitez, contactez-moi et nous conviendrons d'un rendez-vous.
Le GOLSHANE - est situé au pied de la Croix-Rousse, au coeur de Lyon, à deux pas des Terreaux : 126, montée de la Grande-Côte dans le 1er arrondissement.
Golshane signifie en persan : Jardin de Roses.
Lyon, le 23 janvier 2011 – Tremplin poétique
La bibliothèque du 8ème arrondissement de Lyon organise à l’occasion du Printemps des Poètes une lecture publique de textes proposés par leurs auteurs. Les textes seront lus le 18 mars 2011 à l'auditorium de la médiathèque.
D’ici là, les textes sont collectés dans les treize bibliothèques de Lyon où des boites sont placées à cet effet, jusqu’au 19 février 2011. Les participants sont invités à noter leurs coordonnées de sorte de pouvoir être appelés.
Les textes sélectionnés pourront être lus par leurs auteurs ou par toute autre personne de leur choix.
Pour plus d’informations, joindre Michel REYNAUD, bibliothécaire.
Poètes, à vos plumes.
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