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Lyon, le 17 juillet 2011 - Départs en chaîne
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Il est, aux confins de l’Amérique du Nord, une bande de terre nommée Lapunie, dont on raconte mille légendes. Bien qu’elle fût aujourd’hui désertée, j’ai rarement vu contrée qui suscitât autant de contes.
J’ai entendu nombre d’entre eux avant de la traverser, mais la seule autochtone que j’y ai rencontrée ne communiquait que par signes. Aujourd’hui encore, je suis bouleversée par cette rencontre.

La Lapunie, couverte de neige neuf mois sur douze, est traversée au pas de charge par des troupeaux de rennes qui n’y trouvent ni obstacles, ni pitance. L’hiver, quelques ours blancs viennent pêcher au bord du Lac Usée, dont l’eau, douce et poissonneuse, demeure accessible même durant les grands froids. En effet, le lac est alimenté par des résurgences d’eau chaudes, si bien que le gel est tenu à distance sur une demi-lieue à l’entour et que des voiles de brumes enveloppent, matin et soir, le vallon sur les pentes duquel s’accrochent des sapins et de maigres feuillus.

C’est là que, raconte-t-on, La Punie vint se réfugier aux jours de son exil...
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