Passages
La poésie m’attire. J’aime la lire. J’aime d’avantage encore
l’écouter, incarnée par une voix et ses couleurs, une scansion, un souffle… une
présence.
J’aime aussi en écrire. Les formes, nombreuses, dans
lesquelles elle se coule, me permettent
de donner libre cours à mon imaginaire dont les surgissements sont multivoques.
Ah, le plaisir de jouer des mots, des rythmes et des silences comme un musicien
joue de son instrument ! Et que dire de la joie de façonner des images, de
ménager des entre-deux - autant de portes ouvertes pour que l’imaginaire
d’autrui entre en correspondance avec le mien, autant de passages pour que des
voix secrètes se faufilent jusqu’à nos oreilles…
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Rue de l'Oratoire - Chalon sur Saône (France) |
Cette année, le haïbun s'est joint à mes autres "instruments" de poésie. C'est une forme traditionnelle d'origine japonaise, plutôt courte. Sa principale caractéristique ? Mêler le récit et la poésie, que l'on préfère brève, de sorte que le haïku y trouve naturellement sa place.
Les premiers haïbuns connus sont des récits de voyages. Aussi cette forme m'est-elle apparue comme pouvant faire coexister deux voix dans le même espace : celle du récit de voyage en surface et celle de l'âme dans la profondeur à travers de la poésie.
Le haïbun, c’est le chant et la voie.
L’accord entre deux…
La trace d’un passage, de passages…
Passage est d'ailleurs le thème choisi par les rédacteurs de l'Echo de l'Etroit Chemin n°4, la revue numérique publiée sur le site l'Etroit Chemin, dédié au haïbun. Le passage s'y décline en haïbun et sous divers aspects et tonalités...
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